Trop d’embûches pour le SCAN
(SF1/Dax Basket)
Il y a des soirs, des jours, des semaines où absolument rien ne veut sourire. Pour les « Scanettes », c’est la saison qui s’avère maudite. Ce dernier match semble en être le parfait exemple. Outre les absences longues durées de Maïka Claverie et Mikela Prébendé, les derniers jours ont annoncé les forfaits de Mélanie Pocq et dernièrement celui de Justine Chaubert pour la rencontre face aux dacquoises. Soit rien de bien fameux. A cela s’ajoute le déménagement de la rencontre à la salle Scohy d’Oloron pour cause de condensation à l’Audaux Arena. Bref, tous les voyants sont aux verts… rougeâtres et semble laisser augurer un chemin de croix, faute de combattantes suffisantes, en sachant que la capitaine Anaïs Lagouarde entame le match avec le dos bloqué. N’en jetez plus, la coupe est pleine !! Et va même déborder niveau scoumoune au fil de la soirée suite à l’épaule bien mâchée de Camille Pouyaut et les adducteurs hurlants de Clémence Belleau. La scoumoune on vous dit…
Et pourtant, malgré tous ces aléas et vents contraires, les « Scanettes » sont parvenues à rester debout en équipe. Soudées à souhait, bravant les rafales comme lors d’un premier quart-temps volontaire, mais bien trop fébrile pour parvenir à jouer suffisamment juste et efficace. Accalmie et éclaircies sont au programme du second et troisième quart de la part de « Scanettes » sans peur et sans reproche et qui sur le pont, croisent le fer de manière admirable au prix d’efforts que l’on ne peut que louer tant bien d’équipes auraient lâché prise dans pareilles situations. Mais pour mener combat face à une armada aussi bien organisée, impératif il est de posséder des moussaillons valides et en nombre. Malheureusement, c’est bien le manque de rotation que les « Scanettes » vont payer à prix comptant lors des dix dernières minutes d’un débat où il est nécessaire de préciser qu’il sera entaché par l’incompétence du corps arbitral à tenir les duels de plus en plus physiques, sans que sanction ne tombe. Une hérésie pour une empoignade qui méritait toute autre chose niveau équité.
Quand il vous est dit que la poisse est là, aussi gluante que désespérante au vu des innombrables efforts déployés… Ceci n’est pas supercherie, ni baliverne. Et pourtant, ces « Scanettes » sont sorties têtes hautes et rage aux poings, avec la ferme idée de ne rien lâcher, de ne pas abandonner cette lutte infernale et stressante, afin d’honorer le maillot, le club, les équipières, les blessées, le staff, les supporters. D’énormes sources de motivation pour chasser la poisse, parvenir enfin à faire tourner la roue du bon côté, ce qui, si tel était le cas, signifierait une énorme éclipse d’espoir dans cet interminable tunnel où la sortie ne semble exister.
Et au vu de l’extraordinaire état d’esprit affiché par ces joueuses du SCAN, cela ne peut que finir par payer d’ici peu, sans que cela soit une prédiction, mais avant tout une certitude. D’ailleurs, ne dit-on pas que le travail finit toujours par payer. Pour les « Scanettes », le terme le mieux approprié est l’acharnement apporte récompense. Le plus vite sera le mieux pour toutes.