Succés final
(SCAN/Biarritz)

Décidément, les signes sont très rarement trompeurs et cette dernière levée de la saison a été encore la preuve d’une année aux mille et une contrariétés et autres pépins pour cette équipe. En témoigne au coup d’envoi, le panneau d’affichage Navarrais qui avait rendu l’âme. Et à l’image des « Scanettes » depuis août dernier, il a fallu aux bénévoles du SCAN beaucoup de sang froid et d’ingéniosité pour retomber correctement sur les pattes et pouvoir disputer un match sans enjeu certes, mais important pour les joueuses d’Audaux-Navarrenx, histoire de finir dignement une année ô combien compliquée. D’ailleurs, l’entame le fut tout autant de la part des troupes de Paxkal Ithurralde, en manque véritablement de peps et subissant le tempo « tranquillou » de Biarrotes chères à l’ancien enfant terrible de la Moutète, en la personne de Freddy Hufnagel. Ennuyeux à souhait, ce premier quart-temps a terriblement de mal à s’égrener aux yeux des supporters Audauxo-Navarrais et ce malgré les multiples rotations effectuées. Le deuxième quart voit une légère montée en pression des « Scanettes », particulièrement sur le plan défensif, avec un bloc rouge et blanc de plus en plus hermétique et coordonné. De quoi donner de l’allant offensif à l’ensemble et de l’intérêt au public, surtout qu’un mini écart se creuse juste avant la pause, en faveur des locales.

La pause permet au SCAN de retrouver ses esprits et surtout son jeu qui ne carburait pas sur la totalité de ses cylindres. Et pour cela, rien ne vaut la défense pour se rassurer et monter peu à peu en régime. Si pendant quasi vingt minutes, le SCAN s’est mis au niveau de ses visiteuses, cette seconde mi-temps voit les Béarnaises prendre, lentement mais sûrement, le dessus, asphyxiant des Biarrotes qui perdent leur jeu, mais aussi leur confiance. Tout est terriblement compliqué pour elles, au point que l’écart ne cesse de s’accroître et confirme la différence de niveau entre ces deux équipes. De quoi permettre à toutes les « Scanettes » de participer aux agapes de fin de saison, qu’elles se trouvent dans la peinture, derrière l’arc ou en défense. Chacune lâche vraiment la bride avec de larges sourires à la clef, qui viennent clore une saison bien compliquée, mais très positive au vu des potentiels émergeants. Parce que si cette équipe a été très ballotée, elle n’en est pas moins indemne grâce à sa particularité de dégager quelque chose. Une forme de charisme et d’osmose donnant envie de la voir et revoir à l’œuvre et ce quelle que soit la division où elle évolue. C’est certainement pour ses vertus de combativité, de cohésion, de fraternité et son sens du partage qu’elle est appréciée de ses supporters qui lui donnent rendez-vous dès septembre prochain.